La Havane année zéro - Karla SUAREZ

éd Métailié - avril 2012 - 320 pages
Titre original : Todos mienten
Traduit par : François Gaudry
Prix du Livre Insulaire - 2012 
 Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout Monde - 2012
Ce qu'en dit l'éditeur :
Cuba, 1993. C’est la crise, on ne trouve plus grand-chose à manger, et faute de carburant tout le monde roule à vélo. Julia, la narratrice, est une jeune prof de maths, qui enseigne dans un lycée technologique. Elle navigue entre trois hommes, trois histoires, toutes différentes, et qui vont se retrouver curieusement mêlées. Euclides, son ancien prof de faculté, ex-amant, est brisé par l’exil de ses enfants. Angel est un bel amoureux qui en outre dispose d’un appartement dans le quartier du Vedado, en plein centre-ville – un luxe rare à l’époque. Leonardo est un écrivain à lunettes, grand amateur de rhum et affabulateur de première.
Tous ces personnages sont fascinés par l’histoire d’un certain Antonio Meucci, un Italien émigré à La Havane qui aurait inventé le téléphone avant Graham Bell. Tous souhaitent récupérer le document original qui permettrait de prouver définitivement l’antériorité de l’invention de Meucci sur celle de Bell. Mais surtout, et c’est le plus important: tous mentent, par jeu, par intérêt, par ennui. Coincée entre les trois hommes, la narratrice cherche à démêler le vrai du faux, tout en pratiquant la survie active et quotidienne dans un pays au bord du gouffre.
Dans cette histoire racontée comme une énigme mathématique, Karla Suárez met en scène avec brio une société épuisée, à court de vivres et de rêves, où chacun s’efforce cependant de garder intact tout ce qui peut rendre la vie supportable - l’amour, l’amitié, l’avenir. 
Karla Suárez est née à la Havane en 1969, elle 
est ingénieur en informatique, et vit actuellement à Paris
Ce que j'en ai pensé :
La Havane 1993 et une bande d'amis réunis par le hasard des rencontres. Un document attestant que l'italien Meucci a inventé le téléphone avant Graham Bell et que tout le monde s'acharne à découvrir sur une île cubaine où le menu quotidien est un mélange de riz et de pois cassés, où l'électricité est coupée chaque jour, et où, justement, ce téléphone qui établit le lien social fonctionne de façon si capricieuse..
Je n'ai pas réussi à déterminer si j'aimais ou pas ce roman dans lequel l'héroïne, narratrice, mathématicienne, naîve, s'empêtre dans ces amitiés avec trois personnages archétypaux (le vieux professeur dont elle a été amoureuse et amante et qui lui a piqué sa thèse ; l'écrivain passionné avec qui elle couche et le bel amoureux). Chacun d'eux a sa part d'ombre, ses manigances, chacun la manipule alors qu'elle croit être la reine de cette ruche cubaine en pleine crise économique.
Si j'ai retrouvé la nostalgie de PADURA (et une référence à cet auteur !) dans ce roman, il m'a manqué si peu de choses pour qu'elle devienne un coup de coeur ! J'ai passé un agréable moment et c'est déjà pas si mal !

2 commentaires:

  1. le référence mathématique me refroidit d'emblée ! :)

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  2. en réalité, pas tellement de maths (et heureusement !), ça sert de prétexte : chaos, variables et inconnues appliqués aux rapports humains

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