Hôtel Mahrajane - Robert SOLÉ

éd Seuil - 1er octobre 2015 - 272 pages
Ce qu'en dit l'éditeur :
L’hôtel Mahrajane est l’un des joyaux de Nari, un petit port arabe de la Méditerranée. Dans cette ville cosmopolite, séparée de la capitale par un désert, chacun -musulman, chrétien ou juif – trouve sa place. On n’y vit pas vraiment ensemble, mais en voisins. Les amours entre personnes de communautés différentes ne vont pas jusqu’au mariage, sauf à provoquer des drames.
Depuis la mort du fondateur, c’est son gendre, Haïm Lévy-Hannour, qui dirige l’hôtel, aux côtés de sa séduisante épouse, Nissa. Le Mahrajane fait office de club pour la bonne société locale. La famille du narrateur en est exclue, mais l’oncle Louca y a ses entrées, par la porte de service. Au cours des déjeuners dominicaux, ce personnage fantasque, adoré des enfants, en révèle une partie des secrets.

Le narrateur découvrira à son tour les coulisses du Mahrajane. Mais cet hôtel de charme peut-il résister aux bouleversements politiques et religieux qui affectent la région ? Il connaîtra des transformations successives, jusqu’au feu d’artifice final…

Né en 1946 au Caire, Robert Solé est l'un des meilleurs spécialistes français de l'Égypte ; il est l'auteur de plusieurs romans, notamment Une soirée au Caire (Seuil, 2010), et essais remarqués, comme L'Égypte, passion française et le Dictionnaire amoureux de l'Égypte.

Ce que j'en ai pensé :
Hôtel Mahrajane est une chronique douce-amère d'un monde qui se délite, la ville de Nari (Alexandrie ?) un minuscule point sur l'échiquier du monde où pourtant tous s'arrêtent.
Le narrateur nous en fait découvrir les coulisses, les petites et les grandes histoires de cet hôtel fastueux, symbole d'une Egypte cosmopolite, tolérante, puis nous entraîne dans l'Histoire qui transforme ce pays à la fin des années 60, qui radicalise les hommes, chasse les non-musulmans (juifs expulsés, chrétiens exilés vers la France). 
Les femmes y ont la part belle, tantôt belle à se damner comme Nissa, demie folle comme Mariam, forte comme Warda mais les figures masculines sont elles-aussi attachantes, qu'il s'agisse de l'oncle Louca, de "la gazelle" ou Abou Omar, le vieux chauffeur.
Ce roman est un mélange de souvenirs joyeux, de grandes tablées et de déjeuners dominicaux bruyants, et d'une nostalgie d'un monde qui n'existe plus.
Une joli moment de lecture !

4 commentaires:

  1. voila qui pourrait tout à fait me plaire !

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  2. Assez tentée je dois dire...tu sais que je n'en ai jamais entendu parler, comment tu es tombée dessus? de toutes manière tu me dis "mondes disparus" généralement je signe.... (et j'adore la couv)

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    1. En faisant le tour des sites des maisons d'éditions en août pour voir ce qui me tentait...
      J'en parlais là : http://mesmiscellanees.blogspot.fr/2015/08/presque-la-rentree-litteraire.html
      On ne le voit pas beaucoup dans les critiques mais c'est un joli roman.

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