Souviens-toi de Lisbonne - Olivier FREBOURG

Editions de la Table Ronde - Collection La petite vermillon
Parution : 24 avril 2008
176 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

«Lisbonne. Je m'y coulerai, j'y reviendrai. Ces allers et retours seront des caresses, des oscillations : les matins du Portugal, le ciel bleu au-dessus des maisons, l'air du Tage et l'incertitude déchirante qui gouverne toute vie portuaire. Longtemps, nous avions gardé ce mot de passe sur nous et entre nous : Lisbonne. Si l'aventure tournait mal, si l'histoire devenait trop noire, la ville blanche serait notre point de chute.
Tu avais cette excentricité des femmes slaves promptes à se consumer pour une cause perdue tant qu'il y a du panache, de l'honneur, une injustice à pourfendre. Tu déshabillais les mensonges, brûlais les masques. Je croyais que nos voyages au Portugal allaient tromper la mort, transformer la roulette du sort en toupie folle. Nous allions remporter la mise, une nuit de bringue, dans un casino non loin de Cabo da Roca, le cap le plus à l'ouest de l'Europe. Ma martingale était un mensonge. J'ai trafiqué mes sentiments à coups de paysages, de paradoxes, de vitesse. Tu m'as poussé dans le fossé. Éclopé, je prétendais encore courir les océans.» 

Olivier Frébourg est un journaliste, écrivain et éditeur français né en 1965 à Dieppe, il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages. 
Navigateur émérite, il est reçu parmi les Ecrivains de Marine en octobre 2004


Ce que j'en ai pensé :

Saudade, nostalgie, mélancolie.
Porto, Lisbonne, l'Argentine. Le souvenir de la femme aimée et disparue (on ne saura jamais ni comment ni pourquoi, ni quand), le souvenir de voyages partagés avec elle ou en solitaire, perdu entre deux ports de l'Atlantique.
 
" L’Atlantique relie le Portugal à l’Argentine. Même inclination vers le soleil couchant. Même grandeur perdue. Villes de sentinelles maritimes, de cavaliers. De ces balcons sur la mer, le crépuscule de l’histoire paraît grandiose. "

Chapitres courts, vifs et délicats à la fois, nostalgiques (c'est sans aucun doute la maître-mot de ce roman) et nerveux tout autant, entre fado portugais et tango argentin, ce livre est tout autant une ode à l'amour qu'au voyage. La narration est enchanteresse, franchement poétique, elle incite à la rêverie, respire une forme de tristesse. 

Lisbonne n'est qu'une étape de ce voyage (qui est aussi littéraire, l'auteur cite Pessoa un certain nombre de fois) à la recherche du souvenir.

3 commentaires:

  1. Moi, à part Antonio Lobo Antunes, que je vénère, je n'adhère pas à la littérature portugaise, souvent trop éthérée et poétique pour moi. Par contre, j'adore le Portugal et j'en rêve encore, même après trois ans. Si j'arrive à trouver mes bonnes adresses de Lisbonne, je te ferai signe.

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  2. un peu trop poétique pour moi ! les extraits ne m'ont pas emballés mais j'aime énormément Lisbonne ! j'ai adoré cette ville, la nourriture, la chaleur des habitants !

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  3. Pour Lisbonne, je pourrais essayer!

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