En sacrifice à Moloch - Asa LARSSON

Editions Albin Michel
Parution : 1er septembre 2017
Titre original : Till offer at Molok
Traduction : Caroline Berg
448 pages

Ce qu'en dit l'éditeur :

Au terme d'une traque impitoyable dans les forêts de Lainio, en Laponie suédoise, un ours féroce est abattu. Dans sa panse : les restes d'un homme...
Cette macabre découverte est suivie quelques mois plus tard par l'assassinat d'une femme à coups de fourche. Chargée de l'enquête, la procureure Rebecka Martinsson ne tarde pas à recouper ces faits a priori sans rapport : les deux victimes avaient un lien de parenté ; ils étaient père et fille. Mais ils ne sont ni les premiers ni les derniers à disparaître, comme si une étrange malédiction frappait leur famille...
Après le succès de Tant que dure ta colère, Asa Larsson, star du polar scandinave, part sur les traces d'un terrible et lointain secret, dans les paysages crépusculaires et inquiétants du Grand Nord suédois. 


Ce que j'en ai pensé :

Si vous sacrifiez vos enfants à Moloch, il vous assurera la prospérité et la richesse. La plupart des crimes de sang ne sont-ils d'ailleurs pas motivés par la cupidité ? 

Est-ce qu'en Laponie les choses devraient être différentes sous prétexte qu'il fait très froid, qu'il neige, que certains flics ont un ego surdimensionné, qu'une magistrate traîne des séquelles psy ?
En entremêlant sur près d'un siècle, les événements qui déciment une famille (d'Elina l'institutrice assassinée dans son école à Sol-Britt tuée sauvagement à coup de fourche), on cherche dans la généalogie ce qui a pu provoquer cette malédiction ! 

Rebecka, vite débarquée officiellement de l'affaire, ne s'en laisse pas compter et on suit avec plaisir son enquête parallèle, tout en découvrant son soudain penchant pour Krister, le policier au visage abîmé.
C'est un polar bien mené, au rythme nordique (n'attendez pas 3000 rebondissements par chapitre), qui évoque nombre d'aspects culturels et historiques de la Suède (sa neutralité dans les combats mondiaux du XXème siècle, le paternalisme industriel, la haute société),  qui raconte la neige, les ours, le sauna et la cueillette des baies, l'alcool frelaté et la viande séchée de renne.

J'ai aimé ces personnages, Marcus l'enfant traumatisé, Rebecka au passé douloureux, Mella la mère-épouse dépassée par son quotidien, le légiste presque mort de ce cancer qui le ronge, et Krister touchant, humain, amoureux, malgré ses blessures). Sans trop s'appesantir sur leur psyché, l'auteur les rend attachants, vivants et donne à leur histoire personnelle presque autant d'importance qu'à l'intrigue criminelle.

Je ne connaissais pas cet auteur, c'est une très agréable surprise, et je vais m'intéresser de près au reste de sa bibliographie (d'autant que j'aimerais bien en savoir un peu plus sur ce qui se trame entre Rebecka et Krister !)

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